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La seconde source de la paix psychologique

Dernière mise à jour : 8 nov. 2022



· La seconde source de la paix psychologique : L’upolepsis ou la préhension mentale des évènements



Ce qui dépend de nous fondamentalement, ce ne sont pas les événements de notre vie, ou les choses extérieures, mais les jugements qu’on porte sur ceux-ci ou celles-ci ; ces jugements de valeur se caractérisant par des pensées nous donnant à croire que les choses extérieures, lorsqu’elles ne sont pas conformes à nos désirs, ont le pouvoir d’altérer notre paix psychologique (niveau 2).


Citation : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses. Ainsi la mort n’est rien de redoutable […] mais le jugement que nous portons sur la mort en la déclarant redoutable, c’est là ce qui est redoutable . » (Épictète, Manuel p 209)


La préhension mentale est le fait de croire sur parole, de donner son assentiment au type de jugement que nous portons sur les choses extérieures : ce sont des biens, ce sont des maux, qui ont donc le pouvoir de nous apporter bonheur ou malheur.


L’enseignement d’Épictète nous invite à mieux gérer nos « jugements » concernant les choses qui ne dépendent pas de nous lorsqu’elles ne sont pas en phase avec nos désirs afin d’atteindre la paix psychologique. En effet, nos jugements de valeur nous donnent à croire que les choses extérieures, lorsque non favorables, sont des maux, c’est-à-dire, ont le pouvoir de générer en nous des souffrances psychologiques (niveau 1) par-delà une frustration première bien normale (niveau 1).


Citation : « Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux ». (Épictète, Manuel p 210).


Porter le jugement que les choses qui ne dépendent pas de nous sont un bien lorsqu’elles sont plaisantes tout comme porter le jugement qu’elles sont un mal lorsqu’elles sont déplaisantes est toujours source de souffrance psychologique à un niveau 2, car cela indexe notre paix et notre souffrance psychologique sur ces choses extérieures qui sont contingentes et fluctuantes.


Les choses ne peuvent donc pas nous atteindre au point de générer de la souffrance psychologique à un niveau 2, mais seulement nos jugements sur ces choses, qui sont, eux, en notre seul pouvoir ; pouvoir que le manuel d’Épictète nous invite à développer au service de notre paix psychologique.


Michael PICHAT

Docteur & maître de conférences des universités,

fondateur du Cabinet Chrysippe (chrysippe.org)

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